Affaire Skripal. Les États-Unis, la France et treize pays de l'UE ordonnent l'expulsion de diplomates russes.
par Ça Zap - Zapping TV
Affaire Skripal. Les États-Unis, la France et treize pays de l'UE ordonnent l'expulsion de diplomates russes. Quatorze pays de l'UE, dont l'Allemagne, la France et l'Italie, ont annoncé, ce lundi 26 mars, l'expulsion de diplomates russes en réponse à l'empoisonnement de l'ancien espion russe Sergueï Skripal, début mars, au Royaume-Uni. Parallèlement, les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient mettre dehors 60 « espions » russes en guise de représailles contre la Russie, considérée comme responsable dans cette affaire par les pays occidentaux. Moscou a d'ores et déjà menacé de riposter. La réplique est massive. Une dizaine de pays européens ainsi que les États-Unis et le Canada ont annoncé, ce lundi 26 mars, des mesures d'expulsions à l'encontre de plusieurs représentants russes. La conséquence de l'empoisonnement de l'ancien espion russe Sergueï Skripal, début mars, au Royaume-Uni. Dans cette affaire, les pays occidentaux considèrent la Russie comme responsable. « Tous les États membres ont dit leur entière solidarité. Il n'y a pas d'autres explications plausibles que la responsabilité de la Russie » dans cette affaire Skripal avait déclaré le président français Emmanuel Macron, en fin de semaine dernière, en marge d'une rencontre avec la Première ministre britannique Theresa May et la chancelière allemande Angela Merkel. « C'est une attaque contre la souveraineté de l'Union européenne », avait-il souligné. Quatre « personnels russes » priés de quitter la France Le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé, ce lundi après-midi, que quatorze pays de l'UE avait ainsi décidé d'expulser des diplomates russes de leur territoire. Parmi ces pays, on retrouve notamment la France, l'Allemagne, l'Italie, la Pologne, la Lituanie, l'Estonie, la République Tchèque, le Danemark, les Pays-Bas et la Finlande. « Des mesures supplémentaires, incluant de nouvelles expulsions, ne sont pas exclues dans les prochains jours et (les prochaines) semaines », a ajouté Donald Tusk. La Lettonie avait déjà fait part de son intention de faire le ménage vendredi dernier, en prévoyant d'expulser« un ou plusieurs » diplomates de l'ambassade russe à Riga impliqués dans des activités d'espionnage. « Nous avons notifié aujourd'hui aux autorités russes notre décision d'expulser du territoire français quatre personnels russes sous statut diplomatique, dans un délai d'une semaine », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian dans un communiqué. De son côté, l'Ukraine a annoncé l'expulsion de 13 diplomates russes. « Dans un esprit de solidarité avec nos partenaires britanniques et nos alliés transatlantiques et en coordination avec les pays de l'UE, l'Ukraine a pris la décision d'expulser de son territoire 13 diplomates », a indiqué le président ukrainien Petro Porochenko dans une déclaration diffusée par son service de presse. Les Américains ferment un consulat à Seattle En parallèle, les États-Unis ont aussi frappé du poing sur la table en ordonnant, ce lundi, l'expulsion de 60 « espions » russes. Un haut responsable de l'administration américaine a précisé que 48 « agents de renseignement connus » du consulat de Russie à Seattle (nord-ouest des États-Unis) et 12 de plus à la mission russe de l'ONU ont sept jours pour quitter le sol américain. « Les États-Unis sont prêts à coopérer pour bâtir une meilleure relation avec la Russie, mais cela ne peut que se produire si le gouvernement russe change d'attitude », souligne un communiqué de presse de la Maison Blanche. Elle a aussi annoncé la fermeture du consulat de Seattle citant la proximité d'une base de sous-marin et d'une grande partie des installations industrielles de Boeing. Le Canada a également décidé, ce lundi, d'expulser quatre diplomates russes. Les Canadiens ont aussi rejeté trois demandes de personnel diplomatique supplémentaires présentées par le gouvernement russe. Moscou promet de riposter, Londres salue l'action de ses alliés Face à cette vague d'expulsions qu'elle voit comme une « provocation », la Russie a d'ores et déjà promis de riposter. En expulsant à son tour des diplomates occidentaux. « Le geste provocateur de prétendue solidarité avec Londres de ces pays [...] témoigne de la poursuite d'une ligne de confrontation visant à aggraver la situation, a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué. Nous allons forcément y répondre ». En outre, l'ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov, a estimé que la décision des États-Unis d'expulser les diplomates était « injustifiée » et anéantissait le peu qui restait des relations américano-russes, d'après l'agence de presse russe RIA. Le 15 mars, le Royaume-Uni avait annoncé l'expulsion de 23 diplomates russes. Ce lundi, Londres a salué la « réponse extraordinaire » de ses alliés.
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