Affaire Pilarski : « L'ADN ne prouvera pas grand-chose »
par LePointActu
« J'ai toujours considéré qu'il fallait relativiser l'importance des conclusions que l'on pourrait tirer de l'ADN, dans cette affaire. Que l'urgence de dépenser 200 000 euros pour de telles expertises n'apparaisse pas évidente au juge ou au procureur, je peux l'entendre, » a expliqué Me Guillaume Demarcq. Me Guillaume Demarcq, l'avocat de Sébastien van den Berghe, ne s'est pas étranglé en apprenant que la juridiction de Soissons n'avait toujours pas transmis les prélèvements salivaires des 67 chiens susceptibles d'avoir mordu à mort Élisa Pilarski, le 16 novembre dernier, en forêt de Retz (Aisne). Les 62 chiens de l'équipage de vénerie, qui organisait une chasse de la Saint-Hubert, le jour du drame, et les 5 chiens qu'élevait la victime devaient faire l'objet d'analyses croisées dans le cadre de l'information pour « homicide involontaire ». Très attendus, ces examens génétiques étaient annoncés pour février. La facture présentée par le laboratoire bordelais sollicité par le magistrat instructeur a, en effet, été retoquée, vraisemblablement par le procureur ou le président du tribunal judiciaire de Soissons, comptable des finances de leur juridiction. Ainsi, les échantillons salivaires attendraient toujours dans un placard des services de l'identité judiciaire de la PJ, chargée des investigations. Quoi qu'il en soit, ce report risque de semer un peu plus le trouble, dans une affaire qui oppose violemment deux camps : les défenseurs de la chasse à courre et les adeptes des chiens « classés », qui refusent d'imaginer que Curtis puisse s'être retourné contre sa maîtresse au point de la dévorer. « La théorie du complot, déjà très vive dans cette affaire très médiatisée, va repartir de plus belle », confie au « Point » une source proche de l'enquête.
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