Affaire Merah : le procès du "nouveau terrorisme"
par euronews-fr
Le procès d’Abdelkader Merah, l’homme au visage couvert dans cette voiture de police, s’ouvre aujourd’hui pour complicité d’assassinats. Il y a cinq ans, entre le 11 et le 19 mars, sept personnes étaient assassinées à Toulouse et à Montauban : trois militaires, un enseignant et trois enfants. Tous avaient été assassinés par le jeune frère Merah, Mohamed, abattu lui le 22 mars par le RAID à son domicile, après avoir reconnu ses crimes lors des 32 heures de siège… Baptisé “le tueur au scooter”, Mohamed avait 23 ans. Son frère aîné Abdelkader, surnommé “Ben Laden dans son quartier, aujourd’hui âgé de 35 ans, encourt la prison à perpétuité. Le receleur Fettah Malki, qui a armé et équipé Mohamed Merah risque 20 ans de réclusion. Les audiences auront lieu sur un mois devant une cour d’assises en présence de 232 parties civiles. Ce procès est très attendu par les proches des victimes, à commencer par la mère du premier militaire tué, Latifa Ibn Ziaten, qui parcours la France, depuis, pour parler aux jeunes dans les cités, les écoles, les prisons pour les convaincre de ne pas tomber “dans une secte terroriste” : “Le procès doit faire ressortir la vérité, que la justice soit rendue et que cela devienne une partie de l’Histoire. Parce qu’il est celui qui a enclenché toutes les attaques terroristes en France. C‘était Merah. Kouachi, Coulibaly, ensuite, avaient tous des réseaux, ils se connaissent tous, ils étaient connus de la police. C’est un danger pour la France.“C‘étaient les premiers attentats djihadistes en France depuis ceux du GIA en 1995, les premiers d’une longue liste désormais. De part son mode opératoire, cette affaire a conduit à une réforme du renseignement, à un renforcement des outils de détection, ainsi qu‘à une coopération avec l’administration pénitentiaire. Le vice-président du CRIF, représentant la communauté juive de France, qualifie ce procès de capital. Les trois enfants et l’enseignant avaient été tués devant une école juive de Toulouse : “L’importance de ce procès, c’est que c’est le premier procès du nouveau terrorisme, du terrorisme islamiste qui a frappé la France. Ce premier procès a donc une importance symbolique très forte.“Après son arrestation, Abdelkader Merah s‘était dit fier de son frère… La mère de Mohamed et Abdelkhader #merah envoie un baiser à son fils dans le box. Indignation des parties civiles, des insultes fusent— Delphine Gotchaux (@delphgotchaux) 2 octobre 2017
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