Affaire Khashoggi. La Turquie détient des preuves supplémentaires du meurtre, annonce Erdogan.
par Kangai News
Affaire Khashoggi. La Turquie détient des preuves supplémentaires du meurtre, annonce Erdogan. Le président turc a assuré vendredi 26 octobre que les autorités de son pays détenaient davantage de preuves sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Le procureur général d'Arabie Saoudite est attendu dimanche pour faire avancer l'enquête. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé vendredi 26 octobre que le procureur général d'Arabie saoudite était attendu dimanche à Istanbul dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. « Dimanche, ils (les Saoudiens) vont envoyer leur procureur général en Turquie. Celui-ci va rencontrer notre procureur général de la République à Istanbul », a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Ankara. Il a en outre affirmé que les autorités turques étaient en possession « d'autres éléments » de preuve liés au meurtre, perpétré le 2 octobre par des agents de Ryad au consulat saoudien à Istanbul. Partage des preuves avec l'Arabie saoudite « Ce n'est pas comme si nous n'avions pas d'autres éléments, pas d'autres documents entre nos mains. Mais demain est un autre jour. Il ne sert à rien de se précipiter », a-t-il dit. Le fait que Jamal Khashoggi « a été tué est une évidence. Mais où est-il ? Où est son corps ? », a poursuivi le dirigeant turc, ajoutant à l'adresse de Ryad : « qui a donné un tel ordre ? [...] Il faut que les autorités (saoudiennes) l'expliquent ». M. Erdogan a ajouté que la Turquie avait partagé ses « preuves » avec d'autres pays, dont l'Arabie saoudite. « Sans leur donner les originaux, nous avons partagé nos informations et nos documents avec ceux qui étaient intéressés. Nous les avons partagés avec l'Arabie saoudite », a-t-il dit. Critique d'Erdogan contre les déclarations saoudiennes Revenant sur le déroulement de l'affaire, M. Erdogan s'en est vivement pris aux déclarations initiales de Ryad niant le meurtre de Khashoggi et affirmant que le journaliste avait quitté le consulat vivant. « Ces déclarations étaient vraiment risibles [...] C'étaient des déclarations puériles, incompatibles avec le sérieux d'un État », a lâché le président turc. Le procureur général d'Arabie saoudite a évoqué jeudi pour la première fois, sur la base d'informations fournies par la Turquie, l'idée que le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi avait été « prémédité » par ses auteurs.
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