Affaire Khashoggi: «La France n’est que le 6e fournisseur d’armes de l’Arabie saoudite», relativise Jean-Baptiste Lemoyne
par Lopinionfr
Alors que la polémique liée à l’affaire Khashoggi continue de prendre de l’ampleur, Emmanuel Macron s’est montré irrité par une question d’un journaliste qui demandait s’il fallait prendre des sanctions contre l’Arabie saoudite. Jean-Baptiste Lemoyne réagit : «Le Président ne souhaite pas qu’on lui dicte le moment auquel une décision est prise. Il souhaite que tous les éléments soient vérifiés avant que la France prenne quelque décision que ce soit (…)» Mais faut-il vraiment s’attendre à ce que les services secrets français divulguent des éléments de preuve pour savoir s’il y a matière ou non à sanctionner Ryad ? « Vous savez, affirme Jean-Baptiste Lemoyne, je crois que ce qui fait la force de la lutte contre un certain nombre de troubles internationaux, c’est la collaboration étroite entre nos services et ceux du monde entier. Je n’ai pas de doute qu’un certain nombre de recoupements pourront être faits». Mais quelles sanctions pourraient être prises ? « Des décisions symboliques sont déjà advenues »ajoute le secrétaire d’Etat. Et concernant le coup de fil passé par Emmanuel Macron au roi d’Arabie saoudite ? «Je crois que la tradition de la diplomatie française n’est pas de révéler le contenu des discussions ! Mais il y a eu des exigences fermes pour obtenir des éléments sur les chaînes de responsabilité» dans cette affaire. Angela Merkel, elle, n’a pas hésité à mettre immédiatement des sanctions en place. «Le SPD avait dans son programme des éléments liés à la restriction des ventes d’armes. La France ne vend pas des armes comme on vend des baguettes. Le principe, c’est la prohibition. Tout cela est encadré par un processus très minutieux».
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