Affaire des écoutes : à l’UMP, on défend encore Sarkozy
par libezap
La décision de la cour d’appel est tombée. La quasi-totalité des interceptions téléphoniques menées sur la ligne «Bismuth» ont été jugées exploitables, rendant impossible les recours en nullité. A l’UMP, l’heure est à la prudence, parfois même au silence. Le député des Hauts-de-Seine Thierry Solère rappelle qu'en France règne «la présomption d'innocence. «Je le dis dans toutes les affaires. Il faut éviter l'emballement médiatique.» Alors que le maire de Bordeaux, Alain Juppé, préfère ne pas s’exprimer sur le sujet, le député de Paris, Claude Goasguen, estime que cette affaire «n'est pas un point très favorable» pour la présidentielle. Un point de vue que ne partage pas l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Rafarin, qui «ne croi[t] pas» que cette affaire va obscurcir l'avenir politique du président de l'UMP. Moins pondéré, le porte-parole de l'UMP, Sébastien Huyghe, affirme que «ce n'est pas parce que certains ont décidé d'instrumentaliser la justice pour empêcher le retour de Nicolas Sarkozy sur la scène politique nationale qu’il va se laisser impressionner». C'est aussi le point de vu du député des Hauts-de-Seine, Patrick Ollier, qui s’interroge sur la décision de la cour d’appel. «Ca prend du temps, c'est pour ça que je pense qu'il y a peut-être des arrières pensées politiques», a-t-il précisé. «Mais ça ne gêne à rien le travail de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP. Nous faisons confiance à notre président». Mis en examen pour «corruption active», «trafic d’influence» et «violation du secret professionnel» dans l’affaire dite des «écoutes», l’ancien président, qui vient de voir ses requêtes en nullité rejetées, pourrait se pourvoir en cassation.
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