Présent sur le plateau de « C à vous » sur France 5 mercredi 6 février, Edwy Plenel, directeur de Mediapart, s’est vivement écharpé avec Patrick Cohen au sujet des méthodes journalistiques de son journal en ligne spécialisé dans l’investigation. Critiqué sur ce point, Edwy Plenel a défendu le recours aux écoutes lorsque leur contenu est « d’intérêt public », accusant son interlocuteur d’exercer son métier avec trop de légèreté.
Invité de l’émission C à vous sur France 5 ce mercredi 6 février, Edwy Plenel est revenu sur les récentes révélations de Mediapart, le journal en ligne dont il est directeur, portant sur les conversations d’Alexandre Benalla, ainsi que sur la tentative controversée de perquisition des locaux du média, à l’initiative de Matignon.
En plateau, un échange houleux a opposé le co-fondateur de Mediapart à son interlocuteur Patrick Cohen. Comme le rapporte Télé-Loisirs, le chroniqueur de l’émission de France 5 a fait part de son profond désaccord avec les méthodes employées par ses confrères de Mediapart dans le cadre de l’affaire Benalla.
Mediapart défend des révélations « d’intérêt public »
Patrick Cohen s’est montré très critique envers le procédé des écoutes portant sur des conversations privées, un procédé qui a permis à Mediapart de révéler des conversations d’Alexandre Benalla, en violation de son contrôle judiciaire, se prévalant du soutien du président de la République. Mais pour Edwy Plenel, ces écoutes « ne sont pas privées » lorsque leur contenu est d’intérêt public : « Nous révélons des délits et la révélation de délit est d’intérêt public et elle passe au-dessus de l’origine », s’est défendu le journaliste« La justice le dira s’il y a des délits. Vous venez de transmettre les écoutes il y a trois jours, attendez. Les choses ne sont pas instantanées » a tempéré Patrick Cohen.
Patrick Cohen accusé de « complaisance »
Face à l’insistance du chroniqueur de C à vous, Edwy Plenel s’est montré de plus en plus mordant : « Comme journaliste, je vous trouve bien léger par rapport au rôle fondamental de la presse dans notre démocratie […]. Heureusement que Mediapart est là pour chercher les vérités que cache l’Élysée et que, peut-être, ne cherche pas un certain journalisme de gouvernement et de complaisance ».
Des accusations à peine voilées, que le journaliste d’Europe 1 s’est empressé de contredire : « Non je ne le suis pas. J’essaie juste de comprendre où est la limite dans la diffusion des conversations privées. Moi comme citoyen, je peux être inquiet dans la diffusion de conversations dont on ne connaît pas la source et les circonstances de l’enregistrement. »
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