Aéroport de Toulouse. La Cour des comptes publie un rapport « cinglant » sur sa privatisation.
par Kangai News
Aéroport de Toulouse. La Cour des comptes publie un rapport « cinglant » sur sa privatisation. La cession de l'aéroport de Toulouse-Blagnac à des investisseurs chinois, en avril 2015, avait soulevé inquiétudes, questions et même demandes d'annulation. Le collectif contre la privatisation de la gestion de l'aéroport estime que le récent rapport de la Cour des comptes fait apparaître au grand jour « le jeu de dupes » que fut cette opération. Le collectif contre la privatisation de la gestion de l'aéroport de Toulouse-Blagnac a estimé ce mardi que grâce à un récent rapport de la Cour des comptes « le jeu de dupes que fut l'opération de la privatisation » de cette infrastructure apparaissait « au grand jour » et en demande à nouveau l'annulation. Depuis le début, le collectif « dénonce une opération totalement opaque et pour laquelle on cherche toujours l'intérêt public », écrit-il dans un communiqué, demandant « toujours que la vente de l'aéroport soit annulée ». « Manque de transparence » Dans son rapport sur « le processus de privatisation des aéroports de Toulouse, Lyon et Nice », la Cour des comptes rappelle qu'en avril 2015, l'État avait vendu 49,99 % du capital de la société de gestion de Toulouse-Blagnac à Casil Europe, holding française créée par le groupe d'État chinois Shandong High Speed Group et le fonds d'investissement hongkongais Friedmann Pacific Asset Management. La Cour critique « un acquéreur dont le profil soulève des inquiétudes » quant à « son manque d'expérience en matière de gestion aéroportuaire », « son manque de transparence financière » et ses « liens avec la puissance publique chinoise ». Pire, selon L'Obs, Casil Europe aurait versé 27 millions d'euros de dividendes à ses actionnaires, dont 16,5 millions d'euros pris sur les réserves. Ce qui fauit dire à certains que l'actionnaire chinois « vide les caisses ». Ce rapport « cinglant arrive à point nommé » Ce rapport « cinglant arrive à point nommé » se félicite le collectif contre la privatisation, « puisque la cour administrative d'appel de Paris doit étudier la demande de nullité de la privatisation » l'an prochain. Après la privatisation, le collectif avait saisi le cour administrative à Paris pour faire annuler la vente.
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