Adolphe Muzito : "L'opposition congolaise ne veut pas d'un report ou d'un boycott de l'élection"

par Le Monde Afrique

Après Bruxelles, les différents partis de l'opposition congolaise se sont retrouvés à Johannesburg pour obtenir le soutien de l'ANC et avancer sur le "travail de synthèse [de leurs] projets politiques". A trois mois du scrutin présidentiel, l'opposition congolaise tente de définir une stratégie commune et de choisir son candidat. Elle s'est réunie à Bruxelles et à Johannesburg. Plusieurs candidatures d'opposants au régime Kabila ont déjà été invalidées, notamment celle d'Adolphe Muzito, ancien premier ministre de la République démocratique du Congo de 2008 à 2012. Dans un entretien au Monde Afrique, il assure que l'opposition s'attelle à "trouver une candidature unique", qu'elle souhaite que le scrutin présidentiel soit maintenu au 23 décembre et appelle le peuple à manifester pacifiquement pour le retrait de la machine à voter. Adolphe Muzito condamne les conditions de création du Front commun pour le Congo (FCC), le parti de la majorité dont la fondation a été annoncée en conseil des ministres, et de désignation de l'ex-ministre de l'intérieur Emmanuel Ramazani Shadary comme dauphin de Joseph Kabila. Il évoque "un putsch contre l'Etat congolais". Le deuxième et dernier mandat de l'actuel chef de l'Etat s'est officiellement terminé le 19 décembre 2016. L'opposition a jusque-là été incapable de s'unir. Elle avait demandé le soutien de l'Eglise congolaise, puis des diplomates occidentaux et se tourne aujourd'hui vers les pays de la région.

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