Accusé de viol sur des handicapés, un soignant devant les assises.

Accusé de viol sur des handicapés, un soignant devant les assises. Un soignant de 68 ans comparaît devant les assises de Bobigny à partir de mardi pour agressions sexuelles et viol. Il aurait abusé en 2015 et 2016 de deux patientes d'un centre d'accueil tenu par l'association des Paralysés de France. La vulnérabilité des victimes est entendue. L'une, paralysée, ne communiquait qu'au moyen de ses yeux. L'autre, lourdement handicapée, s'exprimait difficilement. En 2015 et 2016, ces résidentes de l'association des paralysés de France auraient été agressées sexuellement et violée, pour la seconde, par un soignant de 68 ans qui comparaît devant les assises de Bobigny à partir de mardi. Le 28 mars 2016, une patiente de la résidence gérée par l'association à Pantin (Seine-Saint-Denis) paraît agitée. En larmes, elle demande au personnel soignant de contacter sa mère : par visioconférence, elle lui fait alors comprendre qu'elle vient d'être agressée sexuellement par un des aides médico-psychologiques qui s'occupe d'elle et affirme avoir exprimé avec ses yeux son refus d'être caressée, selon une source proche de l'enquête. Le mis en cause, un salarié de l'association depuis 1996 qui officie également comme diacre, est immédiatement mis à pied et licencié pour faute lourde. Il a déjà fait l'objet d'un signalement pour des faits d'agression sexuelle sur une patiente de la même résidence, en 2007, selon cette même source Au moment du coucher Trois jours plus tard, une deuxième femme, elle aussi handicapée moteur cérébrale, dénonce à son tour des viols et des agressions sexuelles, qui auraient été commis en 2015. L'expert qui l'examine note chez elle des troubles anxieux et post-traumatiques. Elle relate la même scène que la première plaignante : des irruptions dans sa chambre, au moment du coucher. Placé en garde à vue, le soignant réfute catégoriquement les accusations des deux femmes, qui apparaissent comme les personnes les plus vulnérables de la résidence. Le 19 mai 2016, il est mis en examen pour viol et agression sexuelle sur personne vulnérable, et placé en détention provisoire. Au cours de leur enquête, les policiers ont également recueilli le témoignage d'une résidente de l'association de Pantin qui a, elle aussi, déclaré avoir été victime d'attouchements en 2002 et 2004. Elle expliquait alors avoir été incapable de le repousser ou de se débattre, du fait de son handicap. Contactés, les avocats de la défense et de la partie civile n'ont pas souhaité s'exprimer avant l'ouverture du procès. Le verdict est attendu jeudi.