Accusé de viol, l'acteur Bill Cosby fait face à la justice
par Ça Zap - Zapping TV
L'acteur Bill Cosby est arrivé au tribunal peu avant 9 heures (15 heures heure française), entouré de plus de cent journalistes qui se pressaient à Norristown, petite ville de la banlieue nord-ouest de Philadelphie, pour assister à l'ouverture de ce procès qui doit durer deux semaines, véritable événement judiciaire de l'année aux Etats-Unis. L'acteur, devenu aveugle, marchait avec à son bras une des stars du «Cosby Show» qui a fait de lui un des vedettes les plus populaires du petit écran américain, Keshia Knight Pulliam. Cet ancien héros de l'Amérique en général, et de la communauté noire en particulier, doit répondre d'accusations d'agression sexuelle devant un jury dont seuls deux des douze membres sont noirs. Depuis son inculpation, fin décembre 2015, le créateur et héros du «Cosby Show» a rejoint la liste désormais bien étoffée d'hommes célèbres mis en cause pour abus sexuels. Elles sont une cinquantaine de femmes à avoir accusé, ces dernières années, William Henry Cosby Jr. Mais Andrea Constand, personnage central de ce procès, est la seule pour laquelle les faits ne soient pas prescrits pénalement. Responsable administrative au sein de l'université de Temple à l'époque des faits, début 2004, Mme Constand affirme avoir été agressée sexuellement par Bill Cosby lors d'une visite au domicile de l'acteur, dans la banlieue de Philadelphie. Pour parvenir à ses fins, l'humoriste l'aurait incitée à boire du vin et à ingérer des pilules. Interrogé à l'époque, Bill Cosby avait reconnu lui avoir donné alcool et pilules, sans lui dire ce qu'elles contenaient, et s'être ensuite livré à des attouchements. Mais pour lui, il s'agissait d'une relation consentie. En l'absence de témoin et d'élément matériel, tout est désormais suspendu au témoignage de cette Canadienne de 44 ans qui vit aujourd'hui à Toronto et ne s'est encore jamais exprimée publiquement sur l'affaire. Lors des audiences préliminaires et dans les pièces versées au dossier, les avocats de la défense ont souligné certaines incohérences dans les dépositions d'Andrea Constand, sur la date des faits supposés, ainsi que des omissions.En octobre 2006, Andrea Constand avait conclu un accord amiable avec son agresseur présumé dans le cadre de la procédure civile.
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