Abdullah Gül : "La fermeture complète des réseaux sociaux ne peut être tolérée"
par euronews-fr
Voilà le message posté sur Twitter ce vendredi par le président turc. Ce “twitt” s’apparente à un pied de nez d’Abdullah Gül à son Premier ministre après que le gouvernement turc a décidé de bloquer l’accès à twitter.Le mois dernier, Recep Tayyip Erdogan avait déjà menacé d’interdire Facebook et YouTube après la publication sur les réseaux sociaux d’enregistrements d‘écoutes téléphoniques qui le mettent directement en cause dans un scandale de corruption.“ Les réseaux sociaux nous apprennent beaucoup de choses et les bloquer est synonyme de censure. Les réseaux sociaux peuvent éradiquer la censure, voilà pourquoi certains cercles sont contre”, explique le Professeur Mehmet Sağnak de la Faculté de communication d’Istanbul.De leur côté, les utilisateurs de Twitter ont dénoncé un “coup d‘État digital” et ont rapidement contourné la mesure de blocage via des réseaux privés.“Nous sommes au 21e siècle et il est bizarre de voir comme l’histoire se répète. Dans le passé, les imprimeries devaient se soumettre à la censure, mais de nos jours, ce n’est plus possible. Internet ne peut de toute façon pas être interdit. Et même s’il l’est, il y a toujours de nombreux moyens de se connecter”, réagit un jeune-homme.“Cette interdiction n’est pas une bonne chose. Nous avons notre liberté et personne ne peut nous en priver. C’est vraiment n’importe quoi”, ajoute une jeune-femme.euronews, Bora Bayraktar:“Peu de temps après le blocage de Twitter, l’interdiction a été rapidement contournée, mais elle accentue la peur d’une restriction de la liberté d’expression en Turquie”.
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