Abandon de South Stream : les Européens tempèrent
par euronews-fr
Sans surprise, les responsables européens se sont efforcés de dédramatiser au lendemain du lâchage de South Stream par la Russie. Si ce gazoduc n’est pas terminé, il faudra faire sans le gaz russe. Et au final, c’est plutôt bon pour l’Europe, a expliqué la Commission. “ Cela confirme l’importance pour nous de ne pas être dépendants d’une seule source d’approvisionnement en gaz. La diversification des sources est très importante pour l’Europe “, a assuré la vice-présidente de l’exécutif européen Kristalina Georgieva. Un refrain bien connu à Bruxelles. Mais en réalité, Gazprom et ses clients européens sont trop interdépendants pour renoncer aussi vite à ce gazoduc, estime Mikhaïl Khodorkovski, l’ancien oligarque devenu un opposant à Poutine. Il était ce mardi en visite au Parlement européen. “ J’ai suivi ce sujet avec beaucoup d’intérêt, en me renseignant auprès de diverses personnes. Mais je ne pense pas que cette décision soit définitive parce que les solutions alternatives n’ont aucun sens du point de vue économique “, a-t-il confié à la presse. C’est lors d’une visite en Turquie que le président russe a annoncé l’abandon de South Stream, évoquant la possibilité de rediriger le gazoduc en cours de construction vers la Turquie.Initialement, South Stream devait relier la Russie à l’Italie en passant sous la Mer Noire et donc en évitant l’Ukraine par où transitent aujourd’hui près de la moitié des livraisons russes à l’Union européenne. Mais depuis la crise russo-ukrainienne, les Européens freinent. La Commission a même estimé que ce projet ne respectait pas les règles européennes car Gazprom refuse d’ouvrir l’accès du gazoduc à d’autres fournisseurs.
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24 novembre 2024 - leparisien