A Simferopol, le quartier du parlement en état de siège
par euronews-fr
Des mitrailleuses, des hommes en uniforme, kalachnikov à la main, en Crimée, le quartier du Parlement à Simferopol semble plus que jamais en état de siège. Les militaires sont appuyés par des militants pro-russes sans armes apparentes. Ils assurent être là pour “maintenir l’ordre”, comme Iouri. “Pour moi le plus important est de préserver la paix. Il n’y a pas de différence entre être en Russie et en Ukraine. Le plus important c’est qu’ils ne nous mettent pas la pression. Certains politiques disent que la langue russe n’est pas la langue officielle en Crimée et qu’on ne devrait la parler que dans nos cuisines. C’est pour ça que les gens manifestent”, dit-il.“Même s’il y a des hommes qui portent des armes, on ne veut pas que du sang soit versé”, explique cet autre militant. “On ne peut défendre ses propres droits que si l’on est fort. Il n’y a aucune autre solution pour nous face au pouvoir illégitime qui est maintenant à Kiev”.Dans cette péninsule multiéthnique, à majorité russe, la tension ne cesse de monter. A Simferopol, capitale de cette République autonome, les manifestations pro-russes se succèdent. Et la population se divise à l’image de cette querelle entre deux habitants. L’un est un militant pro-russe, l’autre rejette l’ingérence de Moscou sur le pouvoir local. “Je suis contre tous ces rassemblements”, dit Dmitriy. “Il y a des autorités qui pourraient prendre les bonnes décisions. Est-ce que c’est un gouvernement ici ? Ils rassemblent quelques personnes, nomment leurs propres hommes, leurs présidents. Ce n’est pas ce qui s’est passé à Kiev. Des gens se sont soulevés là-bas, mais ici c’est complètement différent”.“La population pro-russe locale est enthousiaste face à la présence de ce genre de soldats non identifiés”, estime notre envoyé spécial, Sergio Cantone. “Quoi qu’il en soit, tout fait partie d’un grand jeu entre Moscou et Kiev, à la suite du changement de régime dans la capitale ukrainienne”.
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