La cité pertuisienne a été durement touchée par la crue de l’Eze. Dimanche, sous l’effet des nouvelles pluies, le petit cours d’eau d’ordinaire si calme s’est transformé en redoutable rivière. C’est dans le quartier de Vidalet situé en bordure de l’Eze que l’eau a fait le plus de dégâts. Et de victimes. À la bergerie Bonnaud, près de 1700 agneaux sont morts noyés. Une centaine de brebis gisait également à l’état de carcasse dans l’étable. Tous piégés par la soudaine montée de l’eau. Un crève-cœur pour la famille Bonnaud tout entière dédiée à l’élevage des ovins. Dimanche, elle avait dû être évacuée au gymnase ouvert par la commune puis avait dormi à l’hôtel. Contrainte de laisser leurs bêtes.
Un peu plus loin, en bordure directe de la rivière, la route a cédé sous le poids de l’eau arrachant le mur qui faisait office de digue. Goudron éventré, arbres arrachés, voitures charriées et plantées dans la boue, l’eau a beaucoup pris sur son passage. Lundi après-midi, l’eau courante était revenue mais pas l’électricité. Il faut dire qu’à une centaine de mètres de là, le pylône électrique en ciment s’est effondré lui aussi. C’est là, juste derrière, que dimanche soir, une famille de trois personnes, cernée par les eaux, avait été hélitreuillée par les sapeurs-pompiers. C’est cet hélicoptère qui était ensuite reparti vers le Var et s’était crashé tuant ses trois occupants.
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