À Paris, un camp de migrants brièvement installé sur la place de l'Hôtel de ville
par Huffington Post
ACTUALITÉS - Entre 150 et 200 exilés sans-abri aidés d'une association pro-migrants occupaient jeudi après-midi le parvis de l'hôtel-de-ville de Paris pour réclamer une solution d'hébergement. Les abords de la mairie de Paris située dans le IVe arrondissement ont été investis vers 13H30 par les militants de l'association Utopia 56 et des migrants, principalement des familles originaires d'Afrique subsaharienne. "L'objectif, c'est d'obtenir des places d'hébergement pour ces personnes qui sont à la rue depuis plusieurs semaines", a expliqué à l'AFP Kerill Theurillat, coordinateur d'Utopia 56 à Paris. "Notre réseau d'hébergement solidaire est submergé depuis plusieurs semaines avec plus d'une centaines de personnes à prendre en charge chaque soir. C'est vraiment une urgence", a ajouté le militant associatif avant d'être mis à l'écart du rassemblement par la police avec d'autres bénévoles. Il s'agit d'une nouvelle action coup de poing dans la capitale pour Utopia 56. En juillet, avec le collectif Réquisitions, qui souhaite rendre visibles ces exilés à la rue et dont fait partie Utopia 56, 600 sans-abri s'étaient installés sur la très chic place des Vosges. En septembre, 1.200 personnes, essentiellement des migrants, avaient campé aux abords de la préfecture d'Ile-de-France. "On réclame que la préfecture accorde des places d'hébergement à ces personnes", a déclaré à l'AFP Pierre Mathurin, également coordinateur de l'association à Paris, qui souligne les "situations de vulnérabilité" vécues par les migrants présents jeudi à Paris. Sollicitées, ni la mairie ni la préfecture de région n'avaient réagi dans l'immédiat. "Depuis quatre ans je dors dehors", explique Mariam Sangare, 33 ans, originaire de Côte d'Ivoire, enceinte de huit mois et mère d'une fillette de un an. "Souvent, l'accueil de jour est fermé. Je suis fatiguée", ajoute-t-elle auprès de l'AFP, au moment où les tentes rouges, bleues et vertes installées sur le parvis étaient progressivement enlevées par les forces de l'ordre, embarquées dans un camion banalisé. "J'ai perdu ma maison en 2020. J'appelle tout le temps le 115 mais ils n'ont pas de place. On n'a pas d'endroit où dormir", explique aussi à l'AFP Ornella Moulaka, Congolaise de 26 ans, assise à même le sol. Elle passe habituellement la nuit dans un parc près de Bercy. Sa fille de 7 ans dans les bras, cette mère interpelle les forces de l'ordre, massées autour des manifestants : "Liberté, égalité, fraternité : c'est ça ? On ne bougera pas d'ici." ------------ Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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