À Paris, « descentaines d’étudiants » chaque soir, dans la queue des distributionsalimentaires de l’association Linkee

par leparisien

Une précarité étudiante « alarmante ». Pour lesbénévoles de l’association de lutte contre le gaspillage alimentaire Linkee, lasituation est révoltante. « Tous les jours, on fait une ou deux distributionspour 300-400 étudiants », témoigne un bénévole, confiant être dépassé « moralementet psychologiquement » face au nombre de jeunes en situation de précarité.A l’extérieur des locaux de l’association, dans les rues du XXe arrondissementde Paris, la file d’étudiants s’allonge, interminable. Certains se tiennent là,debout sous la pluie, depuis parfois deux heures pour s’assurer « unebonne place ». Un sac de course à la main, ils attendent chacun leurs 5 à7 kilos de produits alimentaires récupérés par Linkee auprès de commerçants etd’enseignes de la grande distribution. « Je vis avec 500 euros par mois et mon loyer est de 200euros », confie une étudiante dans la queue. Alors, pour s’en sortir, ellene mange parfois qu’un seul repas par jour, voir aucun certains week-ends, etse rend toutes les semaines aux distributions alimentaires. La fin des repas à1 euro pour les étudiants non-boursiers début septembre a également fragilisédes jeunes, déjà en difficultés. Anaïs vient ici tous les jeudis depuis le moisd’octobre : « Je suis passé en école privée, du coup j’ai perdu le droit àla bourse », explique la jeune femme en serrant son sac à main contre elle.

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