À Nantes, Bertrand et Yves, deux ingénieurs au chevet du grand héron
par Presse Océan
Dans les coulisses. Discrets mais efficaces, ces deux-là font la paire et travaillent conjointement depuis les prémices du grand éléphant. L’un est roboticien et l’autre hydraulicien. Sans eux, le grand héron ne pourrait pas prendre son envol.Ce sont des milliers d’heures de travaux d’études et de réflexion, étalés sur plus de deux années, qui ont permis le cycle du vol de ce grand héron.« Un mât de 45 m a été installé dans la carrière pour mesurer le vent »« Quand nous nous sommes lancés sur ce nouveau projet, je pensais qu’un oiseau serait moins compliqué à réaliser qu’un cheval dragon ou un éléphant car il n’y a pas de mouvement à réaliser au sol », indique Yves Rollot, roboticien depuis les prémices du grand éléphant. « Finalement, sa mobilité à gérer s’est avérée très compliquée au fil du temps. Je n’ai jamais passé autant d’heures à travailler sur un animal. J’ai regardé des dizaines de vidéos sur les hérons pour voir comment ils décollent et comment ils atterrissent. C’est hypercomplexe ! Que ce soit le cou, les pattes, l’assiette, nous avons cherché à garder l’attitude de l’oiseau. Son cou est très élancé, il a fallu le gérer, entrer différentes données dans un logiciel, faire des dizaines d’allers et retours pour les réglages. L’ordinateur permet de simuler des liens entre deux positions. La phase de vol est la plus simple à réaliser. Moi qui suis dans la cabine, j’ai parfois du mal à juger, là j’ai pu apprécier sur une vidéo un cycle complet. Je suis content que ça plaise ».Directeur technique de la compagnie La Machine, Bertrand Bidet travaille sur la partie hydraulique. De son côté la complexité est venue « du peu de place pour installer tout le matériel technique afin de créer une cinquantaine de mouvements ». Les articulations du cou ont nécessité un véritable travail d’orfèvre car à l’intérieur, les ingénieurs y ont passé des « flexibles, des vérins, des capteurs et des câbles électriques. C’est un vrai défi technologique », confie Bertrand Bidet.Centre Scientifique et Technique du BâtimentParallèlement, ils ont récupéré les données d’un mât (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) de 45 mètres de haut qui a été installé dans la carrière de Misery à l’endroit où sera construit l’Arbre aux Hérons. « Cela nous a donné des hypothèses de calcul pour voir comment se portera la bestiole en fonction des vents car elle sera 24 heures sur 24 soumises aux aléas du temps ». Autant de données qui ont permis de reporter la vitesse du vent sur des capteurs, de mesurer et de choisir des matériaux résistants.
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