A Mossoul, le difficile accès aux blessés
par euronews-fr
Les civils paient un lourd tribut à la bataille de Mossoul. Plus de 860 000 personnes ont été déplacées depuis le début de l’offensive en octobre dernier. Et l’exode se poursuit chaque jour. Sur place, de nombreuses ONG s’efforcent de leur venir en aide. Parmi elles, Médecins Sans Frontières. L’organisation gère deux structures médicales à quelques kilomètres de la ligne de front, au sud de Mossoul ouest. L’une a été suspendue pour raisons de sécurité il y a une dizaine de jours. L’autre fonctionne mais reçoit paradoxalement peu de patients malgré l’intensité des combats comme nous l’explique Manuel Lannaud, chef de mission MSF France dans le nord Irak. “Aujourd’hui on a toujours un hôpital dont l’objectif principal est de se préparer, avec un dispositif chirurgical, à recevoir des blessés de la vieille ville. Mais depuis que nous avons démarré les opérations, il y a environ un mois, à la fin mai, on a finalement reçu assez peu de blessés (une centaine) et très peu de blessés graves. On en déduit que la plupart des blessés graves compte-tenu de la géographie de la vieille ville n’arrivent pas à sortir, on sait par ailleurs qu’ils sont utilisés comme boucliers humains par l’Etat islamique”. Selon les estimations, 50 à 100 000 habitants sont encore pris au piège dans la Vieille ville. Le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU, dit s’attendre à un afflux massif de civils quand le dernier bastion des jihadistes sera tombé.
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