À Marseille, la «brigade de l’environnement» traque les décharges sauvages
par leparisien
« Il y avait une voie qui était complètement obstruée par les gravats. Depuis notre intervention, après nettoyage, regardez ce que ça donne, les gens ne viennent plus jeter ici parce que l’information s’est diffusée », se félicite Ahmed Jaoui en désignant de la tête une rue de Marseille où persistent encore quelques stigmates des déchets qui s’accumulaient régulièrement à cet endroit. Le policier est à la tête d’une équipe de neuf agents municipaux, chargée de traquer les dépôts sauvages dans la cité Phocéenne. Crée par la mairie en décembre 2021, cette brigade de l’environnement est une première en France. Les policiers municipaux concentrent leur action sur les professionnels, pour la plupart des artisans ou entrepreneurs du bâtiment peu scrupuleux qui, au lieu de se déplacer en déchetterie, se délestent de leurs gravats de chantier sur la voie publique. Parfois même jusque dans le Parc national des Calanques. « On n’a pas la prérogative d’enquête alors ce qu’on fait sur place, c’est qu’on essaie d’identifier le dépôt, on a les caméras avec nous de la ville qui nous permettent de voir entrer des véhicules, de prendre des images en pleine action des gens qui jettent », détaille Ahmed Jaoui. Si les flagrants délits restent très rares, la brigade s’appuie sur quelque 1.600 caméras de vidéosurveillance dont les données sont analysées 24 heures sur 24 depuis un centre de supervision urbain (CSU), couplé au PC radio de la police municipale pour faciliter les interventions.
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