À Marseille (10e), ils dorment la nuit avec des sangliers sous leurs fenêtres
par La Provence
Cela fait des mois que les habitants de la résidence des cerisiers, dans le 10e arrondissement, vivent, la nuit, en cohabitation forcée avec une dizaine de sangliers qui forcent les grillages et saccagent les pelouses. Une nouvelle invasion la semaine dernière renforce la méfiance de riverains. Des trous, de la taille d’un gros chien, dans le grillage, et des pelouses saccagées. La semaine dernière, au petit matin, une troupe d’une dizaine de sangliers a pris pour terrain de jeu les parterres de verdures de la résidence des cerisiers, dans le 10e arrondissement de Marseille, dans le quartier Saint-Loup. Et ce n’est pas la première fois. La première invasion nocturne remonte au printemps, lorsque des marcassins et des sangliers adultes avaient mis à sac la butte de terre qui sépare cette résidence de celle voisine, qui serait également impactée, traverse Chante Perdrix. La situation, révélée par nos confrères de France 3, préoccupe les habitants de cet ensemble paisible et fermé par clôtures et portails posé non loin de Luminy, qui se retrouvent parfois en fâcheuse posture. "Je suis gardienne depuis vingt-sept ans, jamais je n’ai vu ça. C’est incompréhensible que ça arrive d’un coup. Nous n’avons aucune explication de comment ça peut arriver", s’étonne encore Danielle Godefroy, la gardienne, dont l’appartement est tout proche des espaces où la terre a fraîchement été retournée. "Les habitants ont du mal à se sentir en sécurité, la situation est assez imprévisible. Certaine personne ont été obligé de faire demi tour pour aller au travail tôt le matin car la cours été occupée par les animaux", soutient la gardienne. Martin, un résident, a lui-même été réveillé dans la nuit par les activités noctambules des suidés. "Ce sont quand même des bêtes sauvages, on ne sait pas vraiment comment elles peuvent agir alors on ne sait pas non plus vraiment comment se comporter face à elles", rapporte-t-il. "Comme ils ont à chaque fois nombreux avec des petits, on s’inquiète de la prolifération", souligne aussi Martin. Dans cette résidence d’une centaine de logements, nombreux sont ceux qui ont désormais une anecdote, du cocasse à l’inquiétant, à raconter. Sur son téléphone, Licia recherche d’ailleurs les dernière clichés pris. "Autant on a l’habitude à Luminy, autant en bas de nos fenêtres c’est assez surprenant, on ne s’attendait pas à ça", note l’habitante. Selon Danielle Godefroy, la gardienne, le syndic a été informé des premières apparitions en printemps, et de nouveau la semaine dernière. Les services de la ville de Marseille également.
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