A La Havane, le silence règne
par euronews-fr
Le jour se lève sur La Havane. Et alors que le monde entier a réagi à la mort de Fidel Castro, la nouvelle semble ici encore confidentielle. Les Cubains n’ont pas accès à Internet, la radio diffuse de la musique comme si de rien n‘était. Parmi ceux qui sont au courant, c’est en tout cas la gravité qui domine. “Et donc le leader historique de la révolution est mort. C’est une information de niveau international, il faut voir ce qu’il va passer maintenant, explique un Cubain qui vit aux Etats-Unis. Je crois que rien ne va changer. Nous avons attendu cela pendant de longues années.” “C‘était comme un père, au moins pour ma génération, assure un passant. Il nous a beaucoup appris, à étudier, comment être solidaire, humanitaire, internationaliste.” Une habitante de La Havane raconte qu’une amie l’a appelée pour la prévenir que le “chef” était mort, car c’est ainsi qu’elles continuaient à surnommer Fidel Castro. Retiré du pouvoir depuis dix ans, le “chef” était resté une figure morale, très respectée de la population, notamment pour son action en faveur de l‘éducation et de l’accès aux soins.
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