A l'est de Nantes, on achève bien les pylônes électriques
par Presse Océan
Du haut de ses 20 m, il toisait depuis des décennies la zone d’activités de Nantes Carquefou, au bord de la route de Paris. Jeudi matin, le vieux pylône électrique a disparu du paysage, tronçonné en morceaux puis chargé sur un camion, direction la ferraille. Comme lui, 52 de ces structures métalliques, hautes de 42 m pour les plus imposantes, ont été retirés en l’espace de deux ans dans tout le secteur est de Nantes. En parallèle, 14 km de lignes aériennes haute tension (63 000 volts) et très haute tension (225 000 volts) sont passées en souterrain. « La logique veut, qu’en ville, les lignes aériennes disparaissent peu à peu ».Piloté par RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, le chantier, qui s’est étalé sur trois ans, a été commandé, et en grande partie financé (12 millions d’euros sur 15), par Nantes métropole. But de la manœuvre : libérer du foncier pour permettre la réalisation de projets urbains de grande ampleur comme la ZAC Doulon-Gohards (3 000 logements, route de Sainte-Luce) ou Paridis 21 (400 logements, 32 000 m² de bureaux et des commerces, route de Paris).« C’est aussi l’occasion pour nous de sécuriser l’alimentation électrique de la métropole, souligne Carole Pitou-Agudo, déléguée de RTE dans l’Ouest. C’est d’autant plus important que l’on sait que la consommation d’électricité devrait augmenter de 40 % à l’horizon 2050 ».Cinq lignes haute tension et très haute tension arrivant à l’est de Nantes ont ainsi été enterrées. « On a creusé des forages pour faire passer les câbles sous le périphérique et les lignes de tramway, raconte Caroline Guenot, responsable du projet pour RTE Ouest. Ça a demandé un gros travail de préparation en amont ».Dans la phase la plus importante, en 2021, le chantier a mobilisé jusqu’à 60 techniciens, dont des lignards chargés de tronçonner l’acier, suspendus à plusieurs mètres au-dessus du sol. Sur la seule zone de Paridis, neuf pylônes ont ainsi été démontés. « Beaucoup de ces pylônes existaient bien avant le périphérique ou Paridis, quand il n’y avait encore que des terres agricoles », souligne Carole Pitou-Agudo. Mais avec l’urbanisation galopante de ces dernières décennies, ils étaient devenus gênants. « La logique veut, qu’en ville, les lignes aériennes disparaissent peu à peu ».Une ligne THT rénovée au sud de NantesPour autant « ce n’est pas la fin des lignes aériennes, bien au contraire », poursuit la déléguée de RTE Ouest. La décarbonation de l’industrie et des transports passera forcément par la création de nouvelles infrastructures de réseau, dont des lignes aériennes.La ligne très haute tension reliant le sud de Nantes à la Vendée a ainsi été récemment rénovée. Un autre gros chantier achevé en avril 2023. Les pylônes électriques ne sont donc pas près de disparaître complètement du paysage.
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