À Edimbourg, l’immense file d’attente devant le cercueil de la reine Elizabeth 1
par Huffington Post
Devant le cercueil d’Elizabeth II, décédée le 8 septembre 2022. ELIZABETH II - Des dizaines de milliers de personnes sur plusieurs kilomètres : la file d’attente s’allonge de minute en minute devant la cathédrale Saint-Gilles à Edimbourg pour voir le cercueil de la reine Elizabeth décédée jeudi dernier. Le corps de la reine sera ensuite transféré à Londres ce mardi 13 septembre, où se préparent des adieux grandioses à l’ultrapopulaire souveraine à la longévité record dans l’Histoire du Royaume-Uni. Depuis plusieurs heures, ils sont des milliers d’anonymes à se recueillir, s’incliner, faire la révérence, se signer ou essuyer une larme devant le cercueil de chêne qui repose dans la cathédrale de la capitale écossaise. Sur les images de nos confrères sur place, vous pouvez voir la queue formée par ces Britanniques. Même la nuit ne les a pas découragés. Très tôt mardi matin, le temps d’attente était d’environ deux heures mais la queue devrait se rallonger dans la matinée, a prévenu le gouvernement écossais. Placé sur une estrade et recouvert de l’étendard jaune, rouge et bleu marine de l’Écosse, une couronne de fleurs blanches et la couronne en or massif de l’Écosse posées au-dessus, le cercueil est resté accessible toute la nuit à la population, gardé par quatre archers royaux placés autour, et protégé par un large cordon qui tient le public à distance de plusieurs mètres. Les enfants de la reine se sont recueillis La présentation au public n’a pas été interrompue lorsque le roi Charles III et ses trois frères et sœur, les princes Andrew et Edward, et la princesse Anne, sont venus dans la soirée de lundi avec la reine consort Camilla observer une veillée funèbre. Les enfants d’Elizabeth II se sont ainsi tenus tous les quatre dos au cercueil pendant une dizaine de minutes, avant de quitter la cathédrale sous les applaudissements de la foule. Pendant ce court instant de recueillement de la famille royale, le flot de visiteurs, dans un silence absolu, n’a pas cessé. Les Britanniques - et les étrangers - qui sont venus en nombre rendre un hommage en personne à la reine, ont dû patienter pendant des heures pour recevoir un bracelet autocollant leur permettant d’entrer dans la cathédrale. Le corps d’Elizabeth II, qui a régné pendant 70 ans et constitue plus qu’une présence familière pour son peuple, avait jusqu’à lundi soir été tenu à l’écart du grand public : d’abord au château de Balmoral, dans le nord de l’Écosse, où la monarque s’est éteinte jeudi à l’âge de 96 ans, puis au palais royal d’Holyroodhouse. Figure populaire, roc de stabilité dans la tempête tantôt politique, sociale ou sanitaire (pendant le Covid-19), la reine était une image rassurante pour des millions de Britanniques durant toutes ces décennies sur le trône. Le dernier voyage d’Elizabeth II Son fils Charles III, le nouveau roi de 73 ans et plus âgé que tous les souverains britanniques à leur accession au trône, s’installe dans ses nouvelles fonctions dans un moment critique : le pays, en proie à une grave crise sociale et politique, a une nouvelle Première ministre depuis quelques jours à peine. Sa mère a, elle, toujours été d’une neutralité sans failles, s’obligeant à ne jamais s’exprimer publiquement sur ses opinions. Elizabeth II, quant à elle, a commencé dimanche son dernier voyage. Mardi après-midi, le cercueil quittera la cathédrale pour l’aéroport d’Edimbourg où il embarquera à bord d’un avion royal pour Londres, escorté par la princesse Anne. Il sera accueilli à son arrivée par le roi Charles et d’autres membres de la famille royale. Il passera la nuit au palais de Buckingham, dans la Bow Room. Débutera alors le deuxième volet de présentation au public, londonien cette fois, qui devrait voir défiler des centaines de milliers de personnes pendant un peu moins de cinq jours 24 heures sur 24. Avant l’ouverture au public, les premiers se sont installés dès lundi en tête d’une file qui pourrait atteindre huit kilomètres. « Je suis prête à attendre, aussi longtemps que cela durera », assure à l’AFP à Vanessa Nanthakumaran, 56 ans. « C’est notre devoir de dire merci », estime cette assistante administrative, originaire du Sri Lanka. Le camping n’étant pas autorisé, la fille de Vanessa Nanthakumaran va lui apporter une chaise pliante, des habits chauds et de la nourriture. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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