À Arles, de nouvelles fouilles sur des épaves antiques enfouies dans le Rhône
par leparisien
Jusqu’au 15 septembre, des plongeurs archéologues mènent de nouvelles recherches sur des épaves antiques, de l’époque romaine, qui gisent au fond du Rhône. Jean-Marc Perrin, conseiller départemental des Bouches-du-Rhône et délégué à l’archéologie et à la paléontologie, détaille l’objectif principal de la mission : « Ce n'est surtout pas de faire de la chasse au trésor, ce n'est surtout pas de remonter des pièces. Sauf bien entendu, si on considère qu'on a une pièce d'exception qui pourrait être en péril, qui pourrait être pillée plus tard ou dégradée plus tard. Le principe, c'est de faire du repérage, de l'étude et pas de remonter. Remonter des artéfacts, des objets, ce sera pour les années prochaines. Dans un premier temps, on se contente d'étudier la fonctionnalité de ce port antique qui était un énorme port, surtout au Iᵉʳ siècle ». C'est dans cette même zone, lors de fouilles sous-marines en 2007, qu'avait été retrouvé un des rares bustes de Jules César sculptés de son vivant, un marbre daté de 46 avant J.-C, dont la découverte avait eu un retentissement mondial. C'est également ici qu'a été renflouée en 2011 l'épave d'un chaland d'une trentaine de mètres de long, datant du milieu du Ier siècle de notre ère et comportant encore sa cargaison de pierres de construction, son mobilier de bord, cuisine de l'équipage comprise et son matériel de navigation. Cette fois-ci, les plongeurs s'intéressent plus particulièrement à cinq épaves déjà repérées, trois petites chaloupes et deux bâtiments plus importants. « Ce site, il est vraiment unique au monde. On est dans un espace fluvio-maritime avec différents types de bateaux qui s'adaptent à leur espace de navigation. Donc on a des bateaux de mer, des bateaux de navigation intérieure, des bateaux de type fluvio-maritime qui naviguent dans les deux espaces. Et ces bateaux, toutes ces épaves, il y en a quand même presque une trentaine. Elles sont enfouies sous des millions d’amphores », explique David Djaoui, archéologue-plongeur au musée départemental Arles antique.
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