80% de glyphosate en moins sur 3 ans: «Ce n’est pas un aveu d’échec, c’est un succès fou!», juge Didier Guillaume
par Lopinionfr
Alors qu’Edouard Philippe a vanté les résultats de la baisse de la vitesse à 80 km/h, Didier Guillaume réagit: «Il faut se réjouir de la baisse de mortalité sur les routes en 2018 (…) C’est une bonne mesure que je soutiens : abaisser la vitesse permet d’abaisser le nombre de morts. Mais il faut faire une différentiation entre de nombreuses routes.» Il ajoute: «Je crois que les préfets, qui ont la responsabilité des routes nationales et les présidents de départements doivent travailler avec la prévention routière, les associations, pour voir comment les choses peuvent se faire (…) Moi je pense que ça pourrait être différent tout en gardant les 80km/h pour les routes dangereuses». Une marche arrière sur cette mesure serait-elle susceptible de calmer la colère des gilets jaunes ? «Il ne s’agit pas de faire rentrer qui que ce soit chez eux, explique notre invité. Je fais la différence entre les gilets jaunes qui manifestent tous les samedis avec ceux qui ne manifestent pas mais qui pensent comme eux, qui pensent qu’ils sont méprisés, délaissés, que tout vient de Paris (…)». Quid de la proposition de baisser, voire de faire disparaître, la TVA sur les produits de première nécessité ? «Oui, c’est une bonne idée qui fait partie de toutes les pistes envisagées (…) Mais on peut dire oui à plein de choses mais après, qui paye l’ardoise ? Il ne faut pas tomber dans le populisme. Beaucoup de mesures sont abordées dans les débats. Rendez vous compte : 300 000 personnes sont intervenues sur la plateforme du grand débat. C’est un succès de dingue !». Il précise encore: «Et je suis très favorable, après cette séquence, à l’idée d’interroger les Français par référendum». Alors que le pouvoir d’achat était au cœur des revendications des Gilets jaunes, Nicolas Beytout demande à Didier Guillaume de réagir à une photographie prise dans un magasin Leclerc montrant une bouteille de Ricard au prix actuel – 18€44 – et à côté, un autre prix, 20€96, accompagné de cette note: «Nouveau prix à compter du 1er mars, cause loi gouvernementale sur les marges minimum». «Nous ne sommes pas en train de faire bondir les prix, se défend le ministre. Je pense que Michel Leclerc peut faire bondir les gens en faisant ça. Pour la bonne raison que les états généraux de l’alimentation ont été tenus en 2017 et il a été décidé une meilleure répartition de la valeur (…) C’est le choix du distributeur mais prendre en otage les consommateurs face aux agriculteurs, ce n’est pas acceptable (…) Je préfèrerais que l’étiquette dise que grâce à l’action du gouvernement, les agriculteurs auront plus de revenus. Il suffit qu’il rééquilibre les prix dans l’ensemble de son magasin!».
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