80 000 pièces automobiles de contrefaçon saisies par la douane
par La Provence
Depuis mars 2023, les douaniers du port de Marseille ont intercepté plus de 80 000 fausses pièces automobiles. Des contrefaçons à l’apparence souvent soignée qui peuvent présenter des risques mortels une fois installées. C’est un filtre à gazole comme les autres, du moins en apparence. Car cette pièce, sortie d’un carton en provenance de Turquie est une contrefaçon. Comme ce vase d’expansion qui porte pourtant le losange de Renault. Et ces tasseaux d’amortisseurs de Peugeot. Eux aussi sont des faux. La cargaison saisie par les douaniers du port de Marseille tient sur 14 palettes. Plus de 11 000 pièces détachées auto au total ont été saisies lors d’un contrôle de cargaison, fin juillet. L’importateur, un Algéro-espagnol basé en France, déjà surpris à plusieurs reprises avec des marchandises contrefaites, avait pourtant pris de multiples précautions : des pièces authentiques recouvraient le reste de la marchandise, déchargée à Barcelone depuis un navire en provenance de Turquie, puis convoyée par la route jusqu’à Marseille, où elle devait ensuite être réexportée vers le Maghreb. "C’est souvent ce qui est écrit pour faire diversion, ils se disent que puisque ça repart, on sera moins attentif, mais en pratique, une bonne partie de la marchandise reste en Europe", explique Gilles, l’un des contrôleurs affecté au service de dédouanement du port. En un peu plus d’un an, ce sont près de 80 000 pièces automobiles de contrefaçon, pour une valeur de plusieurs millions d’euros, qui ont été saisies par la douane sur le port de Marseille, le plus souvent en provenance de Chine ou de Turquie, un "hub" bien connu des services portuaires, qui ciblent volontiers les containers qui en viennent.
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