6 mois après l'incendie de Notre-Dame de Paris, où en est la reconstruction ?
par Europe1fr
C'était il y a 6 mois : Notre-Dame de Paris brûlait sous les yeux effarés des Parisiens. Des images diffusées en direct sur les télévisions, qui avaient ému la France entière. Le président Macron avait promis une reconstruction en 5 ans. Mais force est de constater que le chantier tourne au ralenti... L'urgence et le fourmillement des débuts ont laissé place à la lenteur et aux blocages 300 tonnes de plomb ont fondu pendant l'incendie, il a donc fallu mettre en place des règles strictes pour travailler sur le chantier. Les procédures sont nombreuses et très rigoureuses. Trop, pour certains... Chaque fois qu'un ouvrier passe d'une zone "sale" à une zone "propre", c'est-à-dire sans plomb, il doit enlever son masque, sa combinaison, ses gants et prendre une douche. Le tout dure 10 minutes et peut se répéter 6 fois par jour. Récemment, on a interdit aux ouvriers d'utiliser les escaliers au-delà de 13 mètres de haut. Problème : les monte-charges n'arriveront pas avant 5 ou 6 semaines. En attendant, les ouvriers ne peuvent pas accéder au sommet de l'échafaudage. D'autant que cet échafaudage menace toujours de s'effondrer. "Je comprends qu'on soit prudent, mais pas excessif car ça crée des tensions. J'ai hâte de que l'Etat et le préfet prennent des décisions pour alléger tout ça", Mgr Patrick Chauvet, recteur de la cathédrale. Mais du côté des autorités, on ne veut pas risquer un nouveau scandale. La préfecture, elle, assume ces contraintes, au nom de la sécurité. Elle a tout de même accepté d'installer des sanitaires dans les zones "polluées" pour éviter aux ouvriers d'avoir à prendre une douche à chaque fois qu'ils en sortent.
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