3 choses à savoir sur les manifestations en Iran
par LePoint
Iran : une révolte si singulière https://is.gd/8Hrfby Iran : des dizaines de milliers de manifestants pro-régime dans les rues https://is.gd/HfYEDi Iran : « À court terme, le régime ne craint rien » https://is.gd/RkHBSj Iran : Macron appelle Rohani « à la retenue et à l'apaisement » https://is.gd/yGszqg Tout a commencé le jeudi 28 décembre dernier dans la ville de Masshad où des conservateurs adversaires du régime modéré de Hassan Rohani ont organisé des manifestations. Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées contre la vie chère, sachant que la situation économique en Iran est très mauvaise. On constate actuellement une hausse des prix notamment au niveau des denrées alimentaires. C'est la publication du budget de la nouvelle année par le président qui a mis le feu aux poudres. Ces manifestations ont avant tout lieu en province, et peu dans les grandes villes iraniennes. Environ une vingtaine, si ce n'est une trentaine, de villes ont été impactées par ces manifestations. Contrairement aux mouvements de contestations précédents notamment en 2009, ce sont des gens issus de couches défavorisées et qui remettent en cause l'ensemble du pouvoir iranien et pas uniquement le président. C'est-à-dire qu'on assiste à des attaques contre la plus haute figure du pouvoir iranien, à savoir le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. Alors, ce qui est nouveau dans ces manifestations, c'est qu'elles ont été émaillées de violences, elles ne sont pas entièrement pacifiques. Il y a eu des morts du côté des manifestants : 16 pour l'instant, mais également du côté des forces de l'ordre : un policier et un gardien de la révolution. Est-ce que le régime est menacé ? Non, pas pour l'instant, car l'essentiel de l'appareil sécuritaire du régime, à savoir les gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime, ainsi que les volontaires miliciens, les fameux « bassijis » n'ont pas encore été déployés dans la rue. Mais déjà ils se sont montrés menaçants et ont averti que si le feu vert leur était donné, ils n'hésiteraient pas à réprimer la révolte dans le sang.
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21 novembre 2024 - leparisien