1970 - Sauver le boeuf
par ina
1970 - Sauver le boeuf 02 décembre 1970 25min 15s Emission Eurêka, ORTF Enquête sur l'élevage de bovins en France. Cette filière s'industrialise rapidement, avec l'aide des avancées scientifiques, afin d'augmenter le rendement en viande. Présentation des méthodes utilisées et visite des différents laboratoires de recherche, particulièrement ceux de l'Institut national de la recherche agronomique, complétée par les explications de Raymond FEVRIER, inspecteur général de la recherche agronomique. - Raymond FEVRIER parle du manque de protéines sur notre planète. On va pouvoir créer des viandes artificielles, qui serviront de palliatif à ce manque. - A l'INRA à Tours, sont menées des expériences sur l'alimentation des boeufs. Des prélèvenments sont effectués à tous les stades de la digestion grâce à des fistules. Ainsi on sait quelles nourritures sont optimales pour le rendement en viande. - Raymond FEVRIER parle des méthodes de stimulation de l'appétit des animaux. Il cite en particulier celle que l'on peut appliquer à l'oie en neutralisant la partie du cerveau qui limite l'appétit. - Visite d'un bâtiment "hopital" où l'on assiste à l'opération d'un boeuf. Grâce aux progrès scientifiques, en particulier sur l'alimentation, la mortalité des vaches a fortement diminuée. Dans un bâtiment, on isole les animaux atteint de brucellose, transmissible à l'homme (fièvre de Malte). On utilise maintenant couramment l'insémination artificielle, qui simplifie le travail des agriculteurs, et permet un plus grand rendement. Explications sur la congélation du sperme. Un taureau peut ainsi avoir 100 000 descendants. - Dans les laboratoires de l'INRA à Tours, on prépare la seconde domestication : on maîtrisera alors entièrement l'organisme de l'animal : pilule pour les vaches, insémination et parturition programmée. Interview de Charles THIBAULT, directeur du département de physiologie animale à l'INRA, sur ce sujet. - Le bovin devient donc un produit industriel, une machine à fabriquer de la viande. Au concours de veaux de boucherie à Puylaurens dans le Tarn, ce n'est pas l'animal le plus beau qui est primé, c'est le plus rentable. - Raymond FEVRIER parle de la qualité de la viande du futur : l'animal est abattu plus jeune, la viande est plus tendre, mais moins goûteuse.. En laboratoire on étudie cette tendreté, on pourrait également mettre des enzymes dans l'animal vivant, ce qui rendrait les morceaux de viande plus tendres et plus faciles à digérer. On peut aussi envisager de modifier la conformation de l'animal, pour changer la proportion de morceau à rôtir, ou à mijoter : cela pourrait se faire par sélection d'animaux "anormaux". - Dans un centre d'insémination près de Toulouse, on selectionne les meilleursd bêtes, qui donneront une descendance énorme, difforme, économique, et tendre dans l'assiette. - Raymond FEVRIER donne son opinion sur l'univers concentrationnaire de ce type de centre, et ne pense pas que ces méthodes de sélection puisse s'appliquer à la société des hommes, car celle-ci ne possède pas la même stabilité dans la durée.
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