13 novembre 2015 : comment les attentats ont-ils été préparés par l’EI ?
par lepointabonnes
Le 13 novembre 2015 à Paris, le 22 mars 2016 à Bruxelles. Deux dates, deux attaques qui vont marquer les mémoires des deux côtés de la frontière. Une note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), service de renseignement français, datée du 24 septembre 2019 et consultée par « Le Journal du dimanche », explique comment une poignée de dirigeants de l’État islamique (EI) sont parvenus à organiser ces attaques meurtrières. Au cœur du système, la « Copex », la cellule des opérations extérieures. Imaginée dès 2014, avant même la proclamation de l’EI, elle a pour but d’organiser des attaques en dehors du territoire de ce qui deviendra le califat. Les figures les plus notables du groupe terroriste, comme Jihadi John, font partie du dispositif, dirigé directement par Abou Bakr al-Baghdadi. Très vite, c’est le recrutement de volontaires qui devient une priorité pour pouvoir passer à l’action. Selon la note consultée par le « JDD », on trouve deux types de profil. Des cadres du régime d’un côté, et des djihadistes européens de l’autre. Ceux-ci ont l’avantage pour l’EI de pouvoir s’infiltrer plus facilement en Europe. Pour être considéré par la Copex, il faut toutefois subir une sélection rigoureuse. Ils doivent notamment avoir porté les armes, gardé des prisonniers et surtout avoir toujours fait preuve d’une loyauté indéfectible à l’égard de l’EI et de son calife. Ils sont ensuite entraînés dans le maniement des armes et des explosifs. On leur apprend aussi à utiliser des applications cryptées. Enfin, on les classe dans différents groupes. Dix portefeuilles sont ainsi recensés par la DGSI, correspondant pour la plupart à une zone géographique : Turquie, Tunisie, Algérie, Égypte, Liban, Russie, Arabie saoudite, Iran et Europe.
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