11 septembre 2001 : 20 ans après, deux Français de New York se souviennent

par leparisien

« C’était énorme, ça s’effondrait, ça mourrait juste devant nous, c’était terrible ». 20 ans après, les souvenirs sont toujours aussi clairs et la douleur toujours aussi vive. Norbert Fruteau de Laclos venait de s’installer à New York lorsque l es tours jumelles du World Trade Center se sont effondrées , devant ses yeux, le 11 septembre 2001. « Je suis monté sur le toit de ma société, et là, on a vu les deux tours brûler, la ville qui commençait à s’arrêter et les bruits de sirènes dans tous les sens… », se remémore le Français. En l’espace de quelques heures, ce publicitaire a vu l’horreur se dérouler devant les yeux. « On a vu des choses qui tombaient en gigotant. On s’est rendu compte que c’était des personnes qui sautaient pour échapper aux flammes », décrit-il avec émotion. Alex Jouve était lui aussi présent à New York, lors de l’attaque perpétrée par le groupe terroriste Al-Qaïda . Le quarantenaire rentrait chez lui lorsqu’il a aperçu l’incendie qui a suivi l’impact de l’avion dans la première tour. Il s’est alors précipité devant son poste de télévision : « Quand la première tour est tombée, je n’y croyais pas. Je suis allé jusqu’à la fenêtre de ma chambre pour regarder. Il y avait une espèce de grand nuage ». « Comme au ralenti, presque majestueusement, elle est tombée verticalement sur elle-même et s’est effondrée », se souvient Norbert Fruteau de Laclos qui confie être resté un long moment comme « paralysé » ce jour-là. « On est choqué, on pleure un petit peu, on ne sait pas comment réagir. Tout le monde redoutait qu’il y ait d’autres attaques. Un peu comme avec la pandémie maintenant, tout le monde restait chez soi. Les gens avaient peur de prendre le métro », poursuit Alex Jouve. Après deux décennies, le drame laisse encore des traces dans la vie des deux Français. Pendant des années, Norbert Fruteau de Laclos était incapable de monter dans de hauts immeubles. « J’étais paniqué », confie-t-il. Les États-Unis commémoreront dans deux jours les 20 ans de l’attaque qui a fait près de 3 000 victimes. Un moment « presque bizarre » pour Alex Jouve. « Le pays est tellement divisé et fracturé que regarder un moment où on était tous solidaires et tous ensemble… Ça paraît être une autre époque, un autre pays qui n’existe plus », soupire-t-il.

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